Le « soft power » des minorités musulmanes pour le réveil de la civilisation islamique
Le rapport de l'Institut Ayaan intitulé « Une nation en marge, le passé, le présent et l'avenir des minorités musulmanes » stipule que les minorités musulmanes devraient abandonner leur dépendance à des pays comme l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar et les Émirats arabes unis.
Ce rapport, rédigé par Yahya Birt, s'interroge sur la manière dont les musulmans peuvent survivre et même prospérer, en tant que minorité, face au nationalisme ethnique et à l'émergence d'un monde multipolaire.
L'auteur de ce rapport soutient que les stratégies visant à accroître les libertés et le bien-être des minorités musulmanes, nécessitent une attention urgente, car ces minorités sont souvent éclipsées par les rivalités entre les pays musulmans. Le rapport soulève également la question de savoir comment les relations entre les minorités musulmanes et le monde musulman, peuvent se renforcer mutuellement.
Le rapport indique qu’actuellement, 22% des musulmans vivent en minorité, ce qui équivaut à plus de 400 millions de personnes. Il existe aujourd'hui 31 minorités musulmanes dans le monde, avec une population de plus d'un million d'habitants. La deuxième plus grande population musulmane au monde, est une minorité de 213 millions de personnes en Inde, qui constituent plus de la moitié des minorités musulmanes du monde.
Jahangir Mohammad, directeur de l'Institut Ayan, a déclaré que, pour jouer un rôle constructif, les communautés minoritaires musulmanes devaient s'organiser de manière indépendante et avoir leur propre stratégie.
Le rapport déclare également que la population musulmane britannique de 3,37 millions d'habitants, dispose d'atouts significatifs en termes de puissance, et est la minorité musulmane la plus active en Occident depuis Malcolm X, et surtout depuis 1989.
« Les musulmans britanniques ont l'avantage du soft power, à cause de l’anglais, en tant que langue mondiale en développement, qui peut influencer le monde via Internet. D'autres facteurs prometteurs de « soft power » et « hard power » des musulmans britanniques sont la tendance croissante des médias créatifs et en ligne, une organisation caritative solide, avec 700 millions de livres sterling de dons annuels, et la ville de Londres en tant que centre financier islamique et centre des relations commerciales avec le monde islamique », précise ce document.
